La prise en compte de la qualité de l’air au croisement des enjeux de santé, environnementaux et économiques

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Les deux années d’épidémie Covid-19 et la capacité à vivre avec le virus SARS-Cov-2 ont abouti, dans la logique du concept « One Health », à l’émergence d’une approche systémique. La prévention des risques sanitaires passe aussi par la considération de l’air et ses polluants dont les particules fines – conséquences de l’activité humaine – qui ont également un impact négatif direct sur la santé. Ce qui vient percuter la question prégnante du climat pour aboutir à une vision globale des défis à relever en vue d’un développement durable. Synthèse de l’évolution des positions, en suivant le dernier rapport du Conseil Scientifique, remplacé par le COVARS, en fil rouge.

Début octobre 2022, le COVARS (Comité de Veille et d’Anticipation des Risques Sanitaires), créé le 31 juillet dernier, a pris la suite du Conseil Scientifique, mis en place le 10 mars 2020. Les avis et notes de cette instance, publiés durant les deux années d’épidémie Covid 19, ont été archivés en ligne. L’ultime rapport, rétrospectif et prospectif a été publié le 19 juillet 2022, sous le titre « Vivre avec les variants, la pandémie n’est pas terminée, mieux anticiper ».

Alors que le virus circule toujours en France (55954 cas quotidien le 10 octobre, à relativiser vis-à-vis des pics précédents pour les trois précédentes vagues), ce document exhaustif fait le bilan contradictoire des actions engagées et dresse une feuille de route possible dans la durée. Il anticipe dès l’été passé, le contexte automnal actuel.

L'épidémie de Covid circule toujours mais diminue
Le “vivre avec le virus” repose notamment sur l’adoption par chacun des gestes barrière

Il suggère que « l’impact du SARS-CoV-2 va diminuer progressivement » sans présager « d’une absence de pics de circulation des virus à court terme ». Cela en suivant une stratégie collective de type « vivre avec le virus » qui repose sur le respect des comportements individuels : gestes barrières, port du masque et « en limitant autant que possible les contraintes collectives ou la restriction des libertés individuelles » comme le confinement.

Les purificateurs d’air HEPA 13 ou 14 les plus efficaces

A la question des moyens à déployer, les éléments de réponse sont aujourd’hui identifiés. Parmi les points centraux à traiter : les lieux clos où il est admis – plusieurs études le démontrent – que la transmission passe par les aérosols. D’où « l’importance de l’usage de capteurs de CO2 » pour les mesures et « estimer le risque d’une aération insuffisante ».

S’il n’est pas possible d’ouvrir les fenêtres toutes les heures, comme le recommande le Haut Conseil de la Santé Publique (28/04/21), et si la ventilation est difficile, les purificateurs d’air à filtre HEPA 13 ou HEPA 14, « sont reconnus comme les plus efficaces ».

NatéoSanté, grâce à ses solutions de purification de l'air intérieur, souhaite contribuer à l'amélioration de l'hygiène de l'air dans les hôpitaux à travers son partenariat avec Clean Hospitals
Les purificateurs d’air dotés de filtres HEPA, comme ceux de NatéoSanté, sont les plus efficaces pour protéger le public des micro-organismes

Parmi les espaces ciblés en priorité :

  • Ceux accueillant des personnes vulnérables, les EHPAD en premier lieu, mais aussi les hôpitaux
  • Ceux au sein desquels le port du masque en continu n’est pas ou plus possible comme les écoles, collèges, lycées, salles de sport en intérieur, bars et restaurants, cinémas… et bien sûr les lieux de travail

Autant de secteurs pour la sécurité desquels NatéoSanté, expert en qualité de l’air intérieur, a œuvré avec conviction durant les pics de la pandémie, continue à le faire et mise sur l’expérience acquise.

Pour un plan ventilation et Qualité de l’Air Intérieur

Dans une interview donnée au Figaro, le 18 septembre 2022, le Pr Antoine Flahault plaide – en ce sens – pour « un plan ventilation visant à améliorer la Qualité de l’Air Intérieur ». Ce traitement de la QAI dans les médias généralistes et sa prise en compte quant à son impact potentiellement négatif sur la santé (maux de tête, asthme… au-delà du Covid), sont l’une des principales avancées de la période récente. Même si, en la matière et à l’échelle mondiale, les chiffres sont connus de longue date : la pollution de l’air extérieur et intérieur est responsable d’au moins 6,5 millions de décès prématurés sur la planète.

A l’aulne des enjeux environnementaux, tant les causes que les remèdes sont systémiques et en phase avec une vision durable du développement économique. Via un document diffusé lors de la Journée Internationale de la Qualité de l’Air 2022, sur le thème « The Air We Share », les Nations Unies mettent ainsi l’accent sur la dualité santé et climat. Avec un scénario qui pourrait être sombre : « Faute d’intervention énergique, le nombre de décès prématurés causés par la pollution de l’air ambiant pourrait augmenter de plus de 50 % d’ici à 2050 (ndr : l’horizon commun de la neutralité carbone) ».

D’un niveau macro à une considération plus nationale, pour un pays comme la France, une politique « d’investissements conséquents en vue d’améliorer la qualité de l’air intérieur par une meilleure ventilation des bâtiments » doit être envisagée, estimait le Conseil Scientifique au moment de céder sa place. Cela pour aligner les nouvelles constructions sur les exigences de santé publique et de prévention des risques.

Pour respirer un air sain en intérieur, il est important de surveiller le système de ventilation dont est équipé le bâtiment
Pour prévenir les risques, il est important que le bâtiment soit équipé d’un système de ventilation

Vers une nouvelle hygiène de la QAI

Là encore, tout est lié ! Le contrôle et l’amélioration de la qualité de l’air intérieur ont un effet direct sur la prévention de la transmission des infections respiratoires, virales ou bactériennes. Mais également, « sur les affections allergiques, cardiovasculaires ou respiratoires associées aux émissions et à l’inhalation de particules (ndlr : particules fines PM2.5 et PM10) ou de Composés Organiques Volatils (COV) potentiellement toxiques ».

Une récente étude Xenair sur le lien entre pollution de l’air et cancer du sein ne dit pas autre chose. Comme le détaille Le Monde (04/10/22), « jusqu’à 9% [d’entre eux] pourraient être prévenus dans l’Hexagone si les femmes étaient exposées à des taux de dioxyde d’azote inférieurs au seuil actuel recommandé par l’OMS ».

La qualité de l'air a des effets directs sur la santé, et est responsable de nombreuses pathologies
La qualité de l’air a des effets directs sur la santé, elle est responsable de nombreuses pathologies

Le Pr Antoine Flahault, pour sa part, appelle de surcroît à une nouvelle vision de l’hygiène qui prendrait en compte l’importance de Qualité de l’Air Intérieur : « L’air usé que nous respirons n’est ni renouvelé ni filtré suffisamment. »

Une vision systémique : « Une seule santé »

Lors de l’installation du COVARS, le communiqué de presse du Ministère de la Santé et de la Prévention insistait sur les inter-relations entre les problèmes et les solutions, les causes et les conséquences : « Parce que les risques évoluent et qu’il nous faut anticiper les crises de demain, ces missions s’inscrivent pleinement dans l’approche « Une seule santé » (« One Health ») désormais élargie aux risques sanitaires liés aux agents infectieux atteignant l’Humain et l’animal, aux polluants environnementaux et alimentaires, et au changement climatique. »

"One Health" intègre les risques sanitaires liés aux interactions entre l'Humain, l'animal et l'environnement au sens large
“One Health” intègre les risques sanitaires liés aux interactions entre l’Humain, l’animal et l’environnement au sens large

Ce concept « One Health » est déjà au cœur du 4ème Plan  National Santé – Environnement (PNSEA4) lancé en 2021 par le Ministère de la transition écologique qui, comme l’écrivait La Gazette des Communes, cherchait « à pousser l’évaluation des plans d’urbanisme du point de vue de la santé humaine et des écosystèmes ».

Des ressources et des contributions sont disponibles sur le site « Territoire engagé pour mon environnement, ma santé » avec une entrée spécifique réservée à la Qualité des milieux, dont l’air et l’eau. On y trouve le résumé des actions menées comme « Mesurer la qualité de l’air et former les acteurs du territoire de la CARENE (agglomération de Saint-Nazaire) », en 2019, ou, plus récemment (entre mai 2021 et mai 2022) « Améliorer la qualité de l’air intérieur dans les bâtiments accueillant de jeunes enfants » à Courbevoie. Au total, vingt-six fiches sont en lien avec l’air, dont dix avec la qualité de celui-ci et sept pour la QAI.

La plateforme liste dix-neuf ressources et sites internet en lien avec la Qualité de l’Air dont Geod’Air (Gestion des données d’Observation de la Qualité de l’Air) car la collecte et le partage des data de surveillance sont stratégiques à de multiples niveaux. Elle recense également un cahier de solutions (2020) intitulé « Gagner le combat de l’air intérieur dans les villes de France » plutôt à destination des élus locaux, mais d’une lecture instructive pour tout citoyen.

Un long chemin encore à parcourir

Si chaque geste individuel compte – on le voit actuellement avec les appels à la sobriété énergétique pour contrer la crise en cours –, en mode colibri, l’internationalisation de l’économie aboutit à des jeux d’équations complexes. Le niveau de résolution est mondial, souvent soumis à des intérêts contradictoires et il renvoie aux États : leurs choix stratégiques à long terme font pencher la balance du climat.

La déclaration des Nations Unies relève dans l’immédiat de l’intention : « La communauté internationale considère qu’améliorer la qualité de l’air peut permettre d’atténuer davantage les changements climatiques et que l’action menée pour atténuer ces changements peut engendrer une amélioration de la qualité de l’air. » C’est un début ! Au regard des ambitions de réduction « du nombre de décès et de maladies dus à des substances chimiques dangereuses ainsi qu’à la pollution et à la contamination de l’air, de l’eau et du sol, et de réduire l’impact environnemental négatif des villes par habitant, notamment en accordant une attention particulière à la qualité de l’air », le temps presse.

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