Thierry Ricci : La donnée rend visible la Qualité de l’Air Intérieur

Invisible par nature, la QAI est l’objet d’une prise de conscience chaque jour croissante, entre héritage post-Covid-19 et préoccupations environnementales. Comment détecter et donner à voir un air intérieur pollué ? Comment aider à comprendre cette donnée ? Comment inciter au passage à l’action préventive (aérer, ventiler et purifier) ? Comment apporter la preuve du résultat obtenu ? La data mesurée devient un élément clé de la réponse jusqu’à fournir des indicateurs RSE possibles.

NatéoSanté lance Air Coach, une nouvelle gamme de capteurs de CO2 et moniteurs de QAI connectés à l’intelligence prédictive… Quel est le rôle à jouer par la donnée dans l’appréciation de la Qualité de l’air Intérieur ?

De l’autre côté, pour les parents d’un jeune enfant en crèche ou pour les proches d’une personne âgée en EHPAD, l’accès ouvert à ces informations relève de la volonté de transparence de l’établissement et de la réassurance dans une logique d’open data garant de l’action. Qu’il s’agisse d’afficher un rapport à l’entrée des locaux avec ses données QAI compréhensibles par tout un chacun ou de les rendre disponibles en direct sur un smartphone. »

Quelle complémentarité attendre entre ces moniteurs Air Coach et les purificateurs d’air professionnels NatéoSanté ?

Thierry Ricci : « En connaissant mieux la Qualité de l’air Intérieur, il est plus facile d’agir de façon adéquate jusqu’à déployer un purificateur d’air si le diptyque aérer et ventiler n’est pas suffisant. Par exemple, si la pièce en question ne dispose pas d’ouverture, si l’air extérieur est lui-même dégradé comme lors d’épisodes fréquents de pollution aux particules fines PM2.5 et PM10.

Il s’agit d’une suite vertueuse de boucles d’amélioration continue de la QAI : analyser, traiter, collecter les données, contrôler le résultat… La data contribue ainsi à rendre visible l’invisible.

Est-ce une évolution importante pour NatéoSanté ?

Thierry Ricci : « Elle est majeure. La donnée est un levier indispensable pour encourager à la prise en compte de la Qualité de l’air Intérieur. Jusqu’à présent, nous fournissions des chiffres de performance de nos appareils, issus de laboratoire. Désormais, tout utilisateur y aura accès. Si nous prenons l’exemple d’un purificateur d’air couplé à un capteur Air Coach, il pourra faire un état zéro, mesurer l’état de sa QAI avant/après… »

Au-delà de la Qualité de l’Air, ces nouveaux indicateurs sont-ils aussi des marqueurs RSE ?

Thierry Ricci : « C’est une nouvelle dimension RSE qui a émergé après les confinements Covid-19. Comment une entreprise est-elle en mesure de valoriser toutes les composantes de la Qualité de Vie au Travail (QVT) auprès de ses collaborateurs, d’autant plus quand il y a une demande importante de télétravail et qu’il faut souvent convaincre de revenir en présentiel. On ne parle plus aujourd’hui de risque sanitaire mais de la capacité à surveiller et améliorer la QAI dans les bureaux, les open spaces… où un salarié passe en moyenne un tiers de sa journée, cinq jours par semaine.

L’intérêt d’Air Coach est qu’il intègre également – au-delà de la QAI – la mesure de la température et celle de l’humidité. Grâce à un même moniteur, une entreprise contrôle ainsi la Qualité de l’Air Intérieur et peut piloter sa consommation énergétique liée au chauffage ou à la climatisation. Nous basculons alors vers une appréciation globale du confort de vie dans l’entreprise et de la qualité environnementale. »