L’air est fondamental à notre vie. Nous respirons en moyenne 15000 litres d’air chaque jour. La qualité de l’air que nous respirons peut impacter notre santé. En effet, la commission européenne estime que l’espérance de vie moyenne en Europe peut être réduite d’une à deux années dans les régions les plus polluées.

A l’échelle mondiale, en 2012, 4,3 millions de décès prématurés étaient liés à la qualité de l’air. En France, la mauvaise qualité de l’air est la 3ème cause de décès évitable après le tabac et l’alcool. 

On constate également 2 fois plus de personnes allergiques depuis 15 ans.  En France, désormais plus de 4 millions de personnes sont touchées par l’asthme et 50 000 personnes souffrent d’insuffisances respiratoires graves. 

Bien que tous impactés, certaines personnes vont être plus sensibles ou vont présenter une sensibilité plus importante à la pollution de l’air. Femmes enceintes, enfants, personnes âgées et personnes allergiques sont les catégories les plus touchées par une mauvaise qualité de l’air intérieur.

L’impact sur la santé des femmes enceintes

Les femmes enceintes sont d’autant plus vulnérables et sensibles à la pollution de l’air qu’elles respirent pour elle-même mais aussi pour leur bébé. Une mauvaise qualité de l’air peut engendrer des complications pour la mère et l’enfant. En effet, les particules fines peuvent pénétrer dans le système respiratoire maternel et causer un ralentissement du développement du fœtus notamment lors de la formation des poumons et des voies respiratoires. Le développement de certaines allergies ainsi que l’asthme peuvent également être liés à une mauvaise qualité de l’air lors de la grossesse.

L’impact sur la santé des enfants

A la naissance, nos poumons ne sont pas encore terminés : ils vont continuer à se développer approximativement jusqu’à nos 8 ans. De plus, un enfant respire environ 2 fois plus vite qu’un adulte. Si l’air est pollué, il respirera donc 2 fois plus de polluants.

Ces deux facteurs vont rendre les enfants plus sensibles et vulnérables à la pollution de l’air.

Vivre dans un environnement purifié et présentant une concentration limitée en polluants atmosphériques, peut éviter que l’organisme d’un enfant sature et développe des allergies ou de l’asthme.
Par ailleurs, les enfants présentant des allergies ou de l’asthme vont être impactés directement par la qualité de l’air, car un niveau élevé de polluants dans l’air peut déclencher des crises plus ou moins graves.

L’impact sur la santé des personnes âgées 

Les personnes âgées sont doublement vulnérables face à la pollution atmosphérique : d’une part, leur organisme étant moins bien protégé, il va réagir de manière plus importante à un air saturé de polluants ; d’autre part, les seniors, surtout ceux qui résident dans des structures pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), passent l’essentiel de leur temps à l’intérieur où l’air est plus chargé en polluants qu’à l’extérieur.

Par ailleurs, les personnes âgées présentent souvent des pathologies préexistantes telles que des pathologies cardio-vasculaires ou respiratoires qui les sensibilisent davantage à la pollution de l’air.

Les personnes allergiques et/ou asthmatiques sensibles à la qualité de l’air

Les polluants présents dans l’air (composés organiques volatils, particules fines, pollens …) sont également des facteurs aggravants de l’asthme et des allergies respiratoires.

Ainsi, les personnes asthmatiques ou allergiques ont été identifiées comme plus sensibles à la pollution de l’air, de même que les personnes présentant des insuffisances respiratoires.

Qualité de l’air, tous concernés ? 

Pour certaines personnes en bonne santé, la moindre augmentation de concentration des polluants dans l’atmosphère peut provoquer des toux, des irritations de la gorge ou des yeux, alors que d’autres ne présenteront ces symptômes qu’à des niveaux de pollution bien plus élevés, voire pas du tout. Nous ne sommes pas tous égaux face à la pollution.